Réseau des Jeunes Féministes d'Afrique de l'Ouest

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EDITO – Les femmes africaines au premier plan de la lutte contre le changement climatique

L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable, c’est la proclamation de cette journée internationale des droits des femmes. Les femmes africaines sont les premières atteintes des désastres écologiques et des conséquences sociales qui en découlent.

En Afrique subsaharienne, les femmes entretiennent traditionnellement une relation respectueuse et spirituelle avec leur environnement (ex: les pratiques de protection et de guérison basées sur la connaissance des plantes), elles défendent une approche écologique intersectionnelle impliquant les communautés locales et en reconnaissant leurs expertises en matière d’écologie. 

Lorsque des ressources sont allouées aux pays en développement pour les aider à faire face au changement climatique, comme dans le cas du Fonds vert pour le climat, l’argent est souvent redirigé vers des grands projets technologiques portés à 70 % par des hommes, selon une étude de l’ONU Femmes parue en 2020.

Nous, membres du réseau des Jeunes féministes d’Afrique de l’Ouest, étant convaincues que l’égalité femmes-hommes est essentielle pour garantir la lutte contre le changement climatique demandons donc aux politiques d’Afrique de l’Ouest : 

1. D’accroître le leadership et la prise de décision des femmes en matière de changement climatique et de réduction des risques de catastrophe.

Soutenez un programme féministe transformateur qui s’attaque aux causes profondes des inégalités sociales et de genre.

2. De rendre le financement du climat plus sensible à la dimension de genre.

Mettez à part et suivre l’utilisation et l’impact des ressources et financements spécifiques visant à promouvoir l’autonomisation des femmes et l’égalité femmes-hommes dans la lutte contre le changement climatique et la RRC. Cela peut nécessiter d’augmenter le pourcentage de financement en faveur du climat qui cible des solutions climatiques qui tiennent compte du genre, en particulier au niveau local.

3. Renforcer les capacités institutionnelles et individuelles pour intégrer le genre dans la lutte contre le changement climatique.

Consacrez des ressources et des fonds spécifiques pour renforcer la capacité des acteurs gouvernementaux à différents niveaux et des autres parties prenantes pour intégrer le genre dans la lutte contre le changement climatique.

4. Améliorer l’accès des femmes aux informations et aux technologies

Veillez à ce que la communication sur le changement climatique et les catastrophes soit culturellement appropriée et permette un retour d’information de la part des hommes et des femmes. Utilisez des outils de communication appropriés, en particulier pour les femmes des milieux locaux qui n’ont pas facilement accès aux technologies de l’information. Promouvoir l’utilisation de médias peu coûteux et faciles à utiliser, qui ne nécessitent pas d’être alphabétisé et n’interfèrent pas avec le travail des femmes.