Réseau des Jeunes Féministes d'Afrique de l'Ouest

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L'identité du Réseau

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le féminisme en afrique de l'ouest

Notre mission

Faire entendre les voix des femmes et des filles, notamment ouest-africaines, dans les processus de décisions aux niveaux nationaux, sous-régionaux et internationaux, et y porter nos valeurs féministes pour contribuer activement à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles.

decouvrez nos actions sur ces pays

Les enjeux du Réseau

Cette rubrique est en cours de rédaction. Nous vous remercions de votre compréhension.

La condition des femmes au Burkina Faso est, selon les indicateurs soco-démographiques, handicapée par la pauvreté et les inégalités de genre. Des progrès sont cependant notés ces dernières décennies en matière d’espérance de vie, ainsi que d’accès à l’emploi, à l’éducation et à la santé. Les gouvernements successifs ont pris des mesures législatives afin d’encourager la parité, de promouvoir l’autonomie et de lutter contre les mutilations génitales, malgré la persistance de ce phénomène. S’il n’existe pas de tradition féministe significative, de nombreuses organisations de la société civile contribuent à leur inclusion sociale. L’excision est la principale forme de mutilation génitale faite aux femmes dans le pays. Entre 1990 et 2020, le taux d’excision est passé de 75,8 % à 67,6 % pour les femmes de 15 à 49 ans et de 13,3 % à 11,3 % pour la tranche d’âge des filles de 0 à 14 ans selon Laurence Ilboudo-Marchal. Cette pratique, interdite par le Code pénal depuis 1996, persiste et le gouvernement a lancé un plan stratégique de quatre ans en 2019 avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé.

 En matière de droits des femmes, le Bénin a été marqué ces dernières années par une nouvelle dynamique et une forte mobilisation des associations de jeunes défenseur.e.s des droits des femmes, une situation politique favorable à l’action et de nombreuses initiatives communautaires. De plus, davantage de personnes prennent cosncience de l’impact des Violences basées sur le genre ce qui favorise non seulement la dénonciation du harcelement sexuel et du viol mais aussi la prise de nouvelles reglémentations dont une loi pour le harcelement en milieu académique en septembre 2021. Par ailleurs, les droits des femmes reste un sujet d’actualité qui suscite l’intérêt de tous et toutes. Toutefois, il faudra travailler à une synergie d’actions entre tous les mouvements, mobiliser plus de ressources pour la mise en oeuvre des plans d’actions et créer des opportunités pour faire entendre à un niveau décisionnel la voix des féministes. C’est à cela que se consacre les membres du RJFAO depuis 2019 à travers leurs différents projets dont le happening féministes, la collaboration avec d’autres organisations et les plaidoyers.

Selon l’Indice de l’Egalité du Genre publié par la Banque Africaine de Développement en juillet 2015, la Côte d’Ivoire est positionnée au 43ème rang sur 52 pays en Afrique soulignant les défis à relever pour l’égalité du genre dans le pays. La Côte d’Ivoire, premier pays producteur de cacao, occupe une place de leader dans plusieurs secteurs agricoles (l’agriculture représente entre 25 et 30% du PIB) tant sur le plan mondial que continental. Les femmes sont présentes dans le paysage économique ivoirien : 29,9% dans le secteur agricole ; 31,6% dans l’industrie ; 59,5% dans le commerce et 39,5% dans les Services (Enquête sur le Niveau de Vie des Ménages, ENV2015). Si les performances économiques reflétées par un PIB avoisinant 30 milliards de USD et une croissance économique de 9, 2% sont indéniables, la Côte d’Ivoire a, en matière de développement humain, de nombreux défis à relever (classée 171/187 pays selon l’Indice de Développement Humain publié par le PNUD). Plusieurs actions entreprises au sommet de l’Etat traduisent une volonté politique d’impliquer davantage les femmes dans le processus de développement, à la fois comme actrices et bénéficiaires des actions du gouvernement.

Au plan juridique, la Guinée a ratifié les principaux instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits des femmes et dispose d’un arsenal juridique qui garantit le principe de l’égalité entre les hommes et les femmes (Loi fondamentale, Code Pénal, etc.). Pourtant ce cadre ne permet pas une pleine jouissance par les femmes de leurs droits vu l’insuffisance de l’application des textes ainsi que l’existence de vides juridiques dans certains secteurs. Le Gouvernement de la Guinée, à travers le Ministère des Affaires Sociales, de la promotion Féminine et de l’Enfance (MASFPE) a depuis 2009 intensifié ses efforts pour renforcer son cadre institutionnel en matière de genre.

Selon l’Indice d’Inégalité de Genre, le Mali est classé comme 156e dans le monde. Le taux de mortalité maternelle s’élève à près de 10%. La violence basée sur le Genre est répandue à travers le pays et les femmes n’ont pas souvent accès à la justice en raison des pressions sociales et de l’ignorance de leurs droits. La discriminations, accentuées par la coexistence du droit dit moderne, du droit coutumier et du droit musulman, persistent notamment dans les domaines de la famille, du mariage, de l’emploi, de la santé, des successions, de la vie politique, économique et sociale. L’excision et les autres pratiques néfastes pour la santé de la femmes ne sont pas pénalisées. Les violences sexuelles et viols conjugaux, ces pratiques intolérables pour les femmes, sont banalisées dans la société malienne. Il y’a un manque de courage des pouvoirs publics pour l’adoption du projet de Code de la Famille, pour l’abrogation des dispositions discriminatoires figurant notamment dans le Code du mariage et de la tutelle et celui de la nationalité. Le problème se pose également au niveau des réformes et des campagnes de promotion et de sensibilisation permettant l’égal accès des femmes à la propriété foncière, à l’héritage, à la succession, à la vie politique et à l’emploi. De fait, comme en droit, le Mali doit concrétiser ses engagements en faveurs de l’égalité femme-homme et du respect des droits des femmes.

En Mauritanie, aucun texte ni législation ne protège juridiquement la femme des atteintes faites à sa dignité. Mis à part leur place dans le cadre familial et l’âge légal auquel elles peuvent être mariées, rien n’assure les droits et la sécurité des femmes. À ce jour, si une femme subit des violences sexuelles, les tribunaux mauritaniens sont dans l’incapacité de les pénaliser et de les définir. Le mariage précoce, dans la plus tendre enfance, est une pratique traditionnelle qui n’impliquait alors que des échanges de présents symboliques. En 2017, 35,2 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, avec une proportion plus forte (jusqu’à 55 %) en milieu rural qu’en milieu urbain (24 % dans les milieux aisés de Nouakchott pour le taux le plus bas). L’âge minimum légal de 18 ans n’est pas respecté, car jugé contraire aux règles de l’Islam, certains députés défendant au contraire de fixer cet âge à 9 ans. En 2001, alors que le statut des femmes était jusque là uniquement régi par les traditions, une loi portant le code du statut personnel est adoptée. Des tentatives pour moderniser le texte, notamment pour fixer un âge minimum pour le mariage ou pour lutter contre les violences envers les femmes, en forte augmentation, sont restées lettres mortes, malgré la présentation de deux projets de loi soutenus par le gouvernement.

Le Niger depuis deux décennies s’est fortement engagé dans la promotion des femmes. De nombreuses décisions protégeant les femmes sur les questions de VGB ont été prises dont la mise en place de « division de protection de la femme et de la jeune fille » dans les services de la gendarmerie et de la police. Le quota de femmes dans les instances de prise de décisions (assemblée nationale et gouvernement) a été rehaussé, un décret qui protège les jeunes filles scolarisées a été pris par le président. Malgré ces avancées, beaucoup reste encore à faire car le changement de comportement prend du temps. Les femmes sont toujours retissantes pour s’engager. Le réseau des jeunes féministes d’Afrique de l’Ouest est un cadre idéal pour permettre aux jeunes activistes défenseurs·euses des droits des femmes et des filles de collaborer avec les paires de 8 pays pour s’entraider et faire entendre mieux leurs voies au niveau national, régional et international.

Depuis son accès à la souveraineté internationale, le Sénégal demeure un « État de droit » dans lequel l’inégalité homme-femme est toujours d’actualité. Un pays où les valeurs démocratiques avance avec les droits des femmes.Les associations féminines ont compris assez tôt qu’il fallait politiser ces inégalités de sexe et discrimination pour que la préoccupation des femmes soient prises en compte sur le plan politico-juridique. Cela a bien porté ses fruits après des années de lutte, avec des succès-phares qui sont : l’interdiction des mutilations génitales feminines, l’adoption de la loi sur la parité absolue homme-femme dans les instances électives et semi-électives en mai 2010, la criminalisation du viol, l’intégration des femmes dans les services militaires et paramilitaires, l’égalité de salaire, la création d’une direction de genre dans tous les ministères, etc. C’est à cela que se consacre les membres du RJFAO au Sénégal depuis 2019 à travers leurs différents projets avec d’autres organisations et les plaidoyers.

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Nos stratégies d'intervention

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les valeurs du réseau des jeunes féministes d'afrique de l'ouest

Nos valeurs

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Le réseau aspire à un monde où les femmes et les hommes ont les mêmes droits. Il intègre donc les notions de justice et d’équité pour garantir les mêmes opportunités à toutes et tous, et s’attache à lutter contre les discriminations et les stéréotypes de genre.

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Le réseau et ses membres agissent dans une dynamique collective, et s’engagent pour les un·e·s et les autres ainsi que pour les femmes et les filles, dont elles portent la voix. Elles s’investissent à défendre leurs prises de positions féministes dans toutes les instances décisionnelles.

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Le réseau s’engage à rendre compte de toutes ses activités, ses sources de financements et de l’utilisation des fonds à ses partenaires. Ses membres s’engagent également au respect des valeurs du réseau dans leurs actions, prises de parole et interventions.

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Le réseau croit au pouvoir d’agir des femmes et des filles pour transformer les sociétés. Dans cet esprit, il entend renforcer leur leadership, leur capacité à s’organiser collectivement, à faire preuve de sororité, et à prendre confiance en elles.